Définition
Cette question porte sur les terres réellement possédées par le ménage, qu'il s'agisse de champs, de pâturages, de terres laissées en jachère ou de toute autre terre appartenant au ménage. Sont exclus les terrains à usage d'habitation du ménage. On entend par possession ou propriété, le fait pour un ménage, soit de détenir sous une forme quelconque, des titres de propriété coutumiers ou légaux, soit de disposer de terres de façon permanente sans avoir à payer un loyer ou d'autres droits. Sont comprises ici, les terres que le ménage n'utilise pas et celles qu'il donne en location à d'autres.
La mesure de la superficie des terres du ménage est une opération assez complexe. Pour cette raison il est difficile d'obtenir des réponses exactes auprès des répondants, malgré toute leur bonne volonté. Différentes approches sont préconisées ici pour aider les enquêtés et l'enquêteur à fournir les meilleures estimations. Si le répondant n'est pas en mesure de donner la superficie en hectares, l'enquêteur pourrait procéder de la manière suivante selon les situations qui se présentent:
- si le champ (terrain) est plus ou moins rectangulaire, l'enquêteur demandera la longueur et la largeur en mètres et procédera au calcul de la superficie; il devra ensuite convertir cette superficie en hectares (1 ha = 100 ares = 10.000 m2);
- si l'enquêté ne connaît la superficie du champ qu'à travers la quantité de semence utilisée lors de la dernière saison, alors l'enquêteur devra se référer aux unités de mesure locales pour déterminer la surface qu'une unité locale permet de semer; ensuite il suivra la même démarche que précédemment pour convertir le résultat obtenu en ha;
- si la superficie d'un des champs du ménage est connue, l'enquêteur se référera à celle-ci pour estimer la superficie des autres en posant par exemple des questions telles que:
* de combien de fois le champ A est-il plus vaste que le champ B?
* les champs A et B ont-ils la même superficie?
On peut également utiliser le nombre de semoirs utilisé pour déterminer la superficie d'un champ, ce qui n'est qu'une variante du deuxième cas de figure présenté plus haut. En effet, sachant que le contenu d'un semoir permet de semer X hectares, il suffit de multiplier le nombre de semoirs utilisé par X pour avoir la superficie du champ. L'avantage ici, c'est que le semoir est une mesure standard. Il est utilisé en particulier dans le cas de l'arachide où certaines normes sont préétablies et recommandées par les techniciens et que beaucoup de paysans connaissent et pratiquent.